Même si ce n’était que le début de la journée et que beaucoup de chose pouvait encore avoir lieu aujourd’hui, elle commençait de la meilleure des manière, je m’étais réveillé avec Natalia à mes côtés, ce que je n’avais jamais pu penser possible depuis que je l’avais rencontré en la sachant mariée, mais aussi la jeune policière venait de m’apprendre que je retrouverais mes fonctions le lendemain matin, comment est-ce que tout pouvait virer à la catastrophe dans ma vie aujourd’hui ? C’était pour le moment impossible. Elle m’apportait depuis hier soir tellement de bonheur que je n’avais pas pu m’empêcher de la porter, mes mains sur ses cuisses, pendant que nos lèvres étaient en train de s’embrasser, les yeux fermaient je n’avais aucune envie que ce moment s’arrête, j’étais beaucoup trop bien avec Natalia et je n’avais aucune idée de quand on allait pouvoir ce revoir à nouveau. « Finalement je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle de reprendre le boulot demain. »  Je n’avais pas pu m’empêcher de venir rigoler après mes paroles, je préférais reprendre mon côté humour plutôt que de penser au temps qu’il nous faudrait pour être de nouveau ensemble comme cette nuit qu’est-ce que j’espérais que James est une garde de nuit que la jeune femme n’avait pas pour qu’elle vienne me rejoindre à la caserne. Après le baisé que la jeune policière était venu me donner, les paroles qu’elle me donnait me faisait rire, et je n’avais pas pu m’empêcher de reprendre la parole sur un ton ironique. « Tu es sur ? Je te trouve plutôt jolie habillé comme ça… Enfin surtout sans le drap ! » Cette nuit j’avais découvert encore plus la jeune policière, sur son caractère, comme le fait que je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit un peu nerveuse au début, bien que c’était plus que compréhensible une fois au courant de la situation, et de la voir nue avait été bien loin de me déplaire, bien au contraire même sur ce côté-là mes rêves n’avaient pas imaginé la vérité. Je laissais Natalia retoucher les pieds au sol, en la voyant ce diriger vers le lit, je venais rire à sa remarque. « Euh oui… Tes vêtements comme les miens sont un peu partout dans cette chambre ! Mais je te préviens, si tu les remets… Tu prends le risque que je te les enlève à nouveau… » Un sourire sur mon visage, je passais de l’autre côté du lit, pour venir attraper son pantalon et le dernier sous-vêtement que j’étais venu lui retirer, le gardant en mains je me tournais vers la jeune policière reprenant la parole d’un ton assez joueur. « Je crois que… Que j’en ai trouvé une partie, mais je ne suis pas sûr que je vais te la rendre… »

Il n’y avait aucun doute sur le fait que je venais plaisanter avec Natalia, bien que ce n’était pas l’envie qui me manquait de passer encore un peu plus de temps avec elle aujourd’hui, je ne savais pas à quel moment on aurait l’occasion de ce revoir tous les deux. On allait enfin reprendre le boulot et nos retrouvailles aillaient souvent ce concentré sur le fait que ça serait lors d’intervention de nos deux unités au même endroit, en bref, rien de très privé pour nous. La jeune policière c’était rendu compte que je tenais dans mes mains une partie de ses vêtements, un sourire aux lèvres je l’entendais rigoler dans la chambre avant de s’approcher de moi. « Enfaite… Si je peux commencer à jouer à ce jeu-là ! »  Une fois que Natalia ce retrouvait à ma hauteur je venais relever mon bras vers le haut, permettant aux vêtements de la jeune policière de ne pas être à sa porter, j’étais bien conscient être un peu plus grand qu’elle, et le fait que ses mains retenaient le drap qu’elle portait autour de son corps depuis tout à l’heure me donnait un avantage certain. En voyant Natalia s’arrêter de tenter de récupérer ses affaires, j’écoutais ce qu’elle était en train de me dire, je n’avais pas pu m’empêcher de rigoler à sa remarque. « Et si je ne te rendais que deux vêtements sur les trois… A toi de choisir ceux que tu veux récupérer, ça te conviendrais ? » J’étais très mauvais en négociation, il faut dire que ce n’était pas mon boulot, j’étais payé pour sauver la vie d’un maximum de civils au risque de la mienne, et dans ce genre de situation on avait pas beaucoup de temps pour réfléchir et faire prendre conscience aux gens de la connerie qu’ils pouvaient être en train de faire. La jeune policière était venu me pousser sur le lit, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire je me retrouvais allongé sur le matelas, mon regard dirigé vers Natalia, dans la chute j’avais tout de même gardé ses vêtements dans ma main. Un geste que je terminais bien rapidement en voyant la jeune femme venir s’assoir sur moi avant de m’embrasser, je prolongeais ce baisé avec tout autant de tendresse qu’elle était venu y mettre juste avant ? « A défaut de pouvoir y passer toute notre vie, on pourrait… Je ne sais pas moi… Y rester encore quelques minutes non ? » Ma main droite était venu ce déposer sur la joue de Natalia, passant mes doigts dans ses cheveux je déposais à nouveau mes lèvres contre les siennes, si je le pouvais je ferais en sorte d’arrêter le temps à ce moment précis pour nous permettre de profiter autant que possible de cette situation. Déposant mon autre main sur le lit, je venais faire en sorte que l’on ce retourne tous les deux, pour que la jeune policière ce retrouve le dos sur le matelas, j’avais envie de garder chaque moment passé avec elle dans cette chambre d’hôtel comme le souvenir qui allait nous permettre de toujours garder l’espoir que l’histoire dans laquelle on se trouvait peut s’arranger, même si tout était contre nous à la base, je ne pouvais pas me résigner de penser qu’ensemble on était capable d’affronter cette épreuve, peu importe le temps qu’il nous faudrait.

C’est dans ce genre de moment comme celui-ci que je maudissais tous les téléphones portables qui existaient sur cette terre, il fallait toujours que quelqu’un vienne t’appeler quand tu ne le souhaitais pas, et bien aujourd’hui c’était encore le cas, sauf qu’en plus de celui de Natalia le mien était en train de s’y mettre aussi, je venais souffler. Peu importe la personne qui était en train d’essayer de me joindre, je savais d’avance que je ne répondrais pas tout de suite, si c’était important la personne allait me rappeler, je profitais des baisers qu’était en train de me faire la jeune policière sur mon torse avant de déposer une nouvelle fois ses lèvres sur les miennes profitant une nouvelle fois de ce moment, bien que ce fut de courte durée. « Effectivement je vois, et je ne suis pas de taille à lutter sur ce coup-là. » Un sourire aux lèvres, j’étais venu lui répondre sur un ton remplis d’humour, je savais très bien que sa fille passerait avant notre histoire et heureusement d’ailleurs, je n’avais jamais été porté sur la famille, la mienne m’avait largement suffit pour comprendre que ce n’était pas mon fort, mais il était hors de question à mes yeux de priver un enfant d’un de ses parents peu importe la raison, aujourd’hui encore, trente-cinq ans après ma naissance j’en voulais toujours à ma mère de m’avoir abandonné à cause des tromperies de mon père. En me rendant compte que Natalia avait récupéré ses vêtements que j’avais relâché sur le lit, j’essayais tant bien que mal de les reprendre dans ma main, mais la jeune policière avait été beaucoup plus rapide que moi, et je ne pouvais pas m’empêcher de rigoler en la voyant laisser tomber le drap qui recouvrait son corps. « En même temps je n’y perd pas au change… » Un sourire aux lèvres, je me décidais enfin de me lever du lit, pour venir attraper mon jean et le remettre sur moi, il était temps de nous habiller, partir de cette chambre d’hôtel et reprendre le cours de notre vie en espérant pouvoir revivre ce moment le plus rapidement possible. Mon regard venait ce tourné vers la jeune policière en l’entendant me parler, un sourire sur mon visage, je ne pouvais pas m’empêcher de remarquer qu’elle était vêtu uniquement de ses sous-vêtements, qu’elle torture. « Si jamais tu es seule un soir et que tu t’ennuies, vient me rejoindre à la caserne… Je pense que je devrais réussir à te trouver de la place dans mon lit… J’en suis même sur ! » Mon haut en main je venais le remettre sur moi, avant d’enfiler mes chaussures, plus les derniers minutes passaient et plus j’avais envie de rester ici avec Natalia. Je m’approchais du bureau pour venir attraper ma veste, que je mettais sur mes épaules avant de récupérer mon portable qui se trouvait dans la poche intérieur. « Shaylee est à la caserne… Je vais en profiter pour aller la voir ! »

Natalia n’avait pas bien tort, venir me rejoindre à la caserne n’était pas une très très bonne idée, mais je pensais plus à l’idée que l’on se retrouverait tous les deux dans mon quarter office plutôt qu’à me demander comment elle pourrait m’y rejoindre sans se faire voir des autres pompiers, et le problème était bien celui-ci. Je n’avais pas pu m’empêcher de rigoler en écoutant la réponse de la jeune policière, je me souvenais très bien de cette soirée où on avait faillis ce faire « prendre » par un de mes coéquipiers, et pour dire la vérité, je ne regrettais absolument pas ce qu’il c’était passé, que ce soit le dérangement d’un pompier, ni même la réaction qu’avait eu Natalia à ce moment-là, tous souvenirs étaient bien gravés dans ma mémoire, comme le serait la nuit que l’on venait de passer, je savais que c’était ce genre de chose qui nous permettrait de tenir chacun de son côté pendant les moments difficiles où on ne pourrait pas se voir. « Ah oui mais je pensais plus au fait que tu allais me rejoindre dans mon lit qu’à la subtilité de ta venue à la caserne. » Natalia était venu me rejoindre près de la porte après avoir enfilé sa veste, je ne me sentais pas de rentrer au loft tout de suite, je n’étais même pas sûr d’y rentrer avant que la nuit soit tombé et que Savanah soit encore debout, je n’avais pas vraiment envie de la croiser tout de suite. Je voulais vraiment être présent pour Shaylee, ce qu’elle était en train de vivre avec la perte de Joshua était difficile pour elle, et je n’avais aucune envie de la laissé tomber, je voulais que ma meilleure amie sache que je serais toujours présent pour elle. Mais aujourd’hui, si je voulais la voir c’était pour une toute autre raison, il était temps pour moi de lui parler de mon histoire avec la jeune policière, si j’avais gardé tout cela pour moi depuis plusieurs mois, je ressentais le besoin d’en parler, et il n’y avait personne que Shaylee avec qui je voulais partager cela. « Je vais surtout profiter de ma meilleure amie… Et lui parler aussi. » Je savais que par ces simples mots Natalia allait comprendre que je parlais de notre histoire, en la voyant déposer sa main sur la poignet mon cœur ce serrait, plus les secondes passaient et plus on s’éloignait de ce moment tous les deux, sans le moindre problème, et je n’avais aucune envie de le vivre, si je pouvais m’écouter je resterais la journée voir plusieurs jours ici avec la jeune policière, avec elle je retombais à mon adolescence, et qu’est-ce que ressentir tout cela pour elle me faisait du bien. « Natalia, je suis dans le même état que toi… Mais n’oublies pas qu’à partir de maintenant, on est ensemble… Et à deux on est plus fort, et on arrivera à surmonter tous ce qui viendra ce mettre sur notre chemin. » Le moment de fin était arrivé, on ne pouvait plus faire marche arrière et rester ensemble, en la voyant ouvrir la porte je venais passer ma main sur mon visage puis dans mes cheveux, avant de quitter la chambre. J’attraper la main de la jeune policière entre la mienne juste avant d’arriver vers l’escalier, pour déposer mes lèvres sur les siennes une dernière fois avant… Un long moment de durée indéterminé. « Je me souviendrais de cette nuit à chaque instant, jusqu’à ce que je te revois. »