Nouvelle journée, nouvelle garde, enfin elle était déjà bien entamé, on arrivait vers la fin d’après-midi, dans à peu près une heure le soleil allait s’effacer pour laisser place à la nuit. La journée avait été étrangement assez calme, beaucoup trop à mon gout, mais ce n’était pas plus mal d’un autre côté, moins d’accidents ou d’incendies donc moins de victimes en danger, je me trouvais dans mon office quarter en train de remplir des papiers, j’adorais être lieutenant, je me régalais dans mon boulot, mais c’était cette partie que je détestais le plus, je ne supportais déjà pas de m’occuper de ma paperasse personnelle alors celle de la caserne qui concernait les secours je ne le faisais pas de gaité de cœur. « Echelle 75, secours 23, ambulance 17, incendie dans un bâtiment du quartier de Central Los Angeles. » Les choses sérieuses commençaient, enfin j’avais envie de dire, je lâchais ce que je faisais, pour traverser la caserne en courant, en arrivant au niveau des camions je venais enfiler les chaussures en remontant mon treillis qui venait tenir par les bretelles que je passais sur mes épaules, mon casque et ma veste en main je montais à l’avant du véhicule avant de laisser le préposé au volant prendre le chemin, pour cet appel on traversait une bonne partie de la ville de Los-Angeles, il nous aura bien fallut six bonnes minutes voir peut-être même sept pour arriver sur les lieux de l’incendie, en arrivant on descendait touchant les pieds au sol, ma veste sur les épaules, je regardais autour de moi, c’était un endroit assez étrange, à première vue plutôt désert en bâtiment, enfaite il n’y en avait qu’une et aucune fumée, ni même aucun feu à déclarer. « Hum… Croft on est bien d’accords, on n’a aucun incendie ici ? » L’incompréhension, je savais que je n’étais pas le seul à avoir, et même si dans la majorité des cas les appels que l’on avait été réel, à certain moment comme aujourd’hui, des personnes s’amusaient à nous faire une blague, de très mauvais gout à mes yeux, je ne supportais pas ce genre de situation, mais on ne pouvait pas les en empêcher, je me tournais vers le chef de la caserne en venant retirer mon casque. « Chef qu’est-ce qu’on fait ? » Je ne savais pas qui dans l’équipe de la caserne quarante-deux était le plus en colère, ce qui était sur c’était qu’une décision était à prendre et une seule personne était autorisé à le faire, et c’était notre chef. « C’est une mauvaise blague, on rentre à la brigade. »

Le chef venait de trancher, il était le seul décisionnaire et on ne pouvait qu’accepter ses ordres, et il venait de m’annoncer que l’on devait tous rentrer à la caserne, pour lui comme pour moi, cet appel n’était rien d’autre qu’une mauvaise blague, et c’était pour nous la seule solution possible. « On remballe, on fait demi-tour ! » Ce n’était pas facile de ce dire que l’on était venu jusqu’ici pour finalement se rendre compte que l’on avait fait un tour gratuit, j’étais venu me tourner pour revenir vers le camion, la portière ouverte j’étais venu déposer mon casque sur le siège, afin de venir retirer ma veste, mais en effectuant ce mouvement des sirènes ce faisaient entendre, cette intervention était vraiment des plus étrange, sur une courte seconde on c’était tous regardé les uns les autres remplis d’incompréhension, avant de se rendre compte que c’était l’unité spécial de la police qui était venu nous rejoindre, en voyant Natalia sortir du véhicule, j’étais venu froncer les sourcils, que faisaient-ils ici ? Je venais me rapprocher du chef de la caserne, j’avais besoin d’en savoir plus et le premier qui allait être au courant de la situation ça serait bien lui, une fois à son niveau, on venait écouter la jeune policière, son refus était catégorique, on ne devait pas entrer à l’intérieur, visiblement une poseur de bombe pourrait être à l’origine du croisement des pompiers et des policiers. Mon regard était déposait sur Natalia avant de me tourner vers le chef, ce qui ne me rassurait pas vraiment, c’était qu’il semblait tout aussi perdu que moi dans toute cette histoire, et la seule question que l’on se posait c’était qu’est-ce qu’il se passait vraiment dans cet immeuble ? On devait le savoir et on allait le connaitre, même si l’équipe de la jeune policière le refuserait, ils n’étaient pas en mesure d’interdire à notre brigade d’effectuer notre travail, j’étais prêt à me tourner vers mes hommes, aller chercher mon casque et donner les consignes que la conversation reprenait de plus belle. J’avais la sensation d’halluciner, Natalia était en train de nous dire de la laisser entrer dans ce bâtiment pour une vérification des lieux ? Je savais très bien que le chef viendrait refuser cette demande, il prendrait beaucoup trop de risque et surtout ce n’était pas son boulot mais le nôtre de faire cela. « C’est hors de question ! » A peine avait-elle fini de parler que j’avais répondu, je n’avais pas attendu la réponse du chef, c’était sortie tout seul, d’un ton ferme, il était juste impensable qu’on laisse la vie des policiers en jeux en entrant dans ce bâtiment et les laisser faire notre boulot. « Je vais vous demander de reculer et laisser mes hommes faire leur travail. »    

Je comprenais ce que pouvait ressentir Natalia, à sa place je serais exactement comme elle, mais je ne pouvais pas m’empêcher de faire mon travail, j’avais beaucoup de mal de me dire qu’en agissant ainsi j’allais surement lui offrir un beau moment de frayeur, parce que personne ne savait ce que l’on allait trouver à l’intérieur, mais je devais rester professionnel, ne pas douter et surtout ne pas laisser mes sentiments dominer sur le reste, je me tournais vers mes hommes, le chef était d’accords avec moi et la jeune policière venait d’abdiquer à vouloir à tout prix rentrer dans le bâtiment à notre place. « L’équipe des secours on va entrer dans le bâtiment, il va falloir être prudent et garder l’œil ouvert. » Je me tournais vers Natalia en l’entendant me parler, le chef était parti rejoindre l’équipe de l’échelle pour leur expliquer la situation, je comprenais ce que me disait la jeune policière, mais je ne devais pas laisser ses paroles et son pressentiment prendre le dessus sur mon travail, je venais déposer ma main sur son épaule en reprenant la parole. « Natalia, je risque ma vie à chaque garde… Tout va bien se passer, on ne prendra aucun risque, et puis on sera en contact radio en permanence avec le chef. » Les choses sérieuses devaient commencer désormais, je la laissais rejoindre son équipe, pour faire la même chose de mon côté, en arrivant vers le camion je venais attraper mon casque que je posais sur ma tête, toute la caserne était prêt de nous pour nous aider à préparer le plus rapidement possible notre entrée. « Croft qu’est-ce que l’on doit chercher exactement ? » Mon regard était baissé vers mes mains qui étaient en train de fermer ma veste, en entendant cette question je venais reprendre ma respiration, souffler un bon coup, après tout ils avaient le droit de savoir pourquoi la police était là, et pourquoi tout d’un coup on devait entrer dans ce bâtiment. « Une bombe ... Peut-être même plusieurs. » Je n’étais pas l’homme le plus diplomatique quand il s’agissait de ce genre de nouvelle, mais au moins maintenant ils savaient ce qu’il en était de la situation, je prenais mon hooligan en main, avant de reprendre la parole une nouvelle fois. « L’échelle et l’ambulance vont rester dehors, on sera en contact avec l’extérieur, au moindre risque on ressort directement. »

Les choses sérieuses allaient enfin commencer, je savais qu’aucun d’entre nous n’était réellement rassuré à l’idée d’aller dans le bâtiment, mais aucun ne le montrait, un restait tous professionnel c’était notre boulot et personne d’autre que nous franchirons la porte des lieux. J’aurais pu ne pas donner la totalité de la vérité à mes hommes, prétendre que je n’étais pas au courant de ce que l’on allait rechercher mais je n’aurais pas été juste avec eux, après tout je savais le risque que l’on prenait en allant vérifier l’intérieur, et même si ça allait augmenter un peu de stresse aux autres pompiers, ils devaient connaitre la vérité eux aussi. En arrivant à quelques mètres de l’immeuble je me retournais vers mes hommes, stoppant mon pas, j’apportais ma main à ma radio que je venais enclencher de manière automatique, de cette façon je savais que l’extérieur serait au courant permanent de ce qu’il se passait dedans sans avoir à l’activer à chaque fois, en prenant mon masque en main je reprenais la parole. « On reste soudé, personne ne ce sépare et on va inspecter le bâtiment étage par étage, dès que quelqu’un voit quelque chose de suspect il ne doit pas hésiter à l’annoncer. » En terminant de parler je venais relever mon casque pour installer mon masque en guise de précaution, comme chacun des membres de l’équipe des secours, en prenant deux trois inspirations bien profonde mon regard était venu ce déposer sur Shaylee qui était prêt de l’ambulance auprès de son binôme, avant de voir Natalia, je la voyais plutôt nerveuse mais je me devais de rester concentrer sur mon travail et ne pas garder en tête les paroles qu’elle avait eu un peu plus tôt concernant son mauvais pressentiment. « C’est parti. » Je me retournais pour recommencer à marcher et arriver à l’intérieur du bâtiment, rapidement on ce mettait tous en position, nos regard allait de partout dans les pièces par lesquelles on passait, le rez-de-chaussée était immense, je regardais mes hommes, par équipe de deux on ce retrouvait à faire le tour pour ne rien louper, on ce devait de passer chaque centimètre au peigne fin, en temps normal une bombe on ne pouvait pas passer à côté mais il suffisait d’un moment d’inattention et ça pourrait être un véritable désastre. « Rien à signaler pour nous. » Je commençais même à douter sur le fait qu’il pouvait y avoir un réel incendie dans l’immeuble, aucune fumée n’était présente à l’intérieur et rien ne laissait présager que des flammes étaient au-dessus de nos têtes. « RAS au rez-de-chaussée, on monte au premier. » Rapidement l’équipe venait ce retrouver en bas avant de commencer à monter, arrivé à la moitié du chemin la voix du chef venait ce faire entendre par la radio. « D’accords, continuez d’avancer avec prudence, inspecter chaque millimètre autour de vous. » La fin de la phrase on venait l’entendre en arrivant en haut, on ce séparait une nouvelle fois en deux équipes, tout le monde avançait à la fois serein mais doucement, nos yeux étaient de partout. « On est au premier. »  Ce que je ne savais pas pour le moment, et comme mon équipe l’ignorait c’était que la communication radio venait de ce couper, et que les membres des pompiers et de la police à l’extérieur avait entendu le début de ma phrase avant que le rester ne vienne grésiller et que personne ne comprenne ce que j’étais en train de dire.    

Au plus les secondes passaient et au plus je ressentais mon cœur s’accélérer, je savais qu’il y avait un risque énorme pour nos vie, et le fait de ne rien trouver au bas, si vraiment il devait y avoir une bombe n’était pas bon signe pour nous, puisqu’au plus on tardait à la trouver et au plus on avait des chances de ce retrouver dans la bâtiment au moment de l’explosion. J’avais laissé Jacob avec deux autres hommes, comme tout à l’heure pendant que je me retrouvais accompagné du stagiaire et de Ryan, mon regard suivait le long du mur, observant chaque recoin pendant que les deux autres s’occupaient du reste de notre espace de la pièce. « Premier étage, rien à signaler pour nous. » En entendant Jacob me parler, je réalisais qu’à la suite de mes paroles à la radio, le chef n’était pas venu nous répondre, généralement pendant ce genre d’intervention on avait un contact permanent et jamais il ne nous laissait lui répondre sans nous parler juste après, en revenant vers l’escalier je reprenais à mon tour. « RAS au premier on monte au deuxième. » Ma main sur la rambarde je venais monter le premier, j’ouvrais la marche, s’il devait y avoir une explosion je me devais d’être le premier en tête de file, je m’en voudrais si un de mes hommes étaient touchés si je le laissais devant. En arrivant en haut, je tournais mon regard vers Ryan, je savais qu’il me comprenait, je bossais avec lui depuis tellement longtemps maintenant que je n’avais à certain moment plus besoin de parler pour lui faire comprendre le fond de mes pensées, comme de mes angoisse à ce moment précis. « Chef vous m’entendez ? ... Chef ? » Cette fois-ci ma pensée était en train de devenir bien réel, je détournais la tête vers mes hommes, on venait tous de comprendre que le contact radio venait de ce couper, et qu’on avait aucun moyen de savoir ce qu’il ce passait dehors, comme eux ne pouvait pas savoir ce que l’on vivait dedans, je ne pouvais pas m’empêcher de penser aux paroles que Natalia avait eu, et si elle avait raison et que son mauvais pressentiment allait avoir lieu ? Non, je n’avais pas le droit de penser à cela maintenant, une personne à Los-Angeles s’amusait à mettre des bombes dans des bâtiments et on ne pouvait pas repartir sans l’avoir trouvé, ou affirmé que les lieux sont sur. « Croft, qu’est-ce qu’on fait ? » C’était la question que je ne voulais pas entendre, parce que je n’avais aucune envie d’y répondre, l’envie ne m’en manquait pas de dire à mes hommes de quitter les lieux s’ils le souhaitaient, mais je ne pouvais pas me le permettre, on n’avait pas le droit de ce lâcher en cours de route. « On inspecte le deuxième, il nous reste ensuite deux autres étages, si l’un d’entre nous vois quelque chose de suspect, on quitte les lieux immédiatement. » Au fond de moi j’esperais qu’en moins de deux minutes on aurait le temps de faire le deuxième, troisième et quatrième étages et quitter l’immeuble sain et sauf, mais je devais m’avouer que c’était impossible à moins d’un boulot complètement bâclé. Mon chemin ne quittait pas ma ligne, ce qui me laissait perplexe c’était qu’aucune fumée n’était à annoncer, et cet appel restait des plus étranges pours nous, un véritable mystère, en arrivant au niveau de Jacob et « son » équipe je reprenais la parole en montant les escaliers. « Rien à signaler ici, on continuer de monter. »

C’était assez étrange comme sensation, jamais je ne m’étais sentis autant en danger que maintenant, pourtant j’avais vécu des situations bien plus difficile, et faire en sorte de ne rien montrer à mes hommes ne m’aidait pas à la situation, tout au fond de moi j’avais qu’une envie c’était de me dire que c’était tout simplement une blague, de mauvais gout certes mais qu’aucune bombe n’était dans le bâtiment. En longeant le mur, comme je l’avais fait pour les étages inférieurs, je remarquais plusieurs carton, après en avoir déplacé quelques-uns mon regard changeait du tout au tout, cette fois-ci c’était bien réel. « On quitte le bâtiment, courez vers la sortie maintenant ! » Ma main ce déposait sur l’épaule du stagiaire pour qu’elle suive le chemin rapidement, il était hors de question que je ne ferme pas la marche, il restait peu de seconde sur ce que j’avais pu voir, et c’est en arrivant à la moitié de l’escalier pour descendre que l’explosion avait lieu, je me retrouvais projeté en avant, cette fois-ci appart beaucoup de chance, je ne pouvais pas faire grande chose pour me sauver la vie. Je ne savais pas depuis combien de temps, ce cauchemar venait de commencer, ce qui était sur c’était qu’aucun contact avec l’extérieur avait lieu, sinon j’entendrais déjà le chef demander des nouvelles, passant ma main sur mon visage pour venir retirer mon casque ainsi que mon masque, je me tournais sur le côté complètement sonné. « Comment vous allez ? » Tout au fond de moi j’espérais qu’une chose, entendre chaque voix me répondre positivement, le peu de seconde que cette attente avait durée m’avait semblait durer une semaine complète, et pourtant en entendant la dernière personne me répondre je venais souffler, posant ma tête contre ma main, avec cette explosion j’avais encore du mal à me reprendre. « Nick, tu veux que l’on fasse les derniers étages ? » Mon regard se déplaçait vers un de mes hommes, de moi-même je ne serais pas sorti d’ici sans avoir inspecté la totalité des lieux, je savais très bien que l’angoisse dedans devait être à son comble et je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Natalia et Shaylee, mais je voulais rester professionnel jusqu’à bout. « Je ne peux pas vous demander ça, ceux qui veulent sortir allez-y je comprends totalement, je vous rejoins dès que j’ai terminé le quatrième étage... » J’étais totalement suicidaire sur ce coup-là, mais je ne pouvais pas me résoudre à sortir sans avoir terminé mon travail, ma phrase je n’avais pas le temps de la terminer que le stagiaire venait me couper la parole ne me laissant pas le temps de finir ce que j’avais à dire. « On sort tous ensemble ou pas du tout, on ne laisse personne tout seul Croft, on vient avec toi. » Si sur certaine intervention j’avais des doutes sur les compétences de ce garçon, en ce moment, je ne pouvais pas nier qu’il avait l’âme d’un vrai pompier et bien souvent c’était cela qui faisait à mes yeux toutes la différence, ma seule réponse était de venir hocher la tête avant de replacer mon masque et mon casque et de me redresser pour monter au troisième étage avant d’accéder au dernier.

Le nombre de risque que l’on était en train de prendre était totalement fou, mais on ne voulait pas quitter ce bâtiment sans être sûr qu’une autre bombe y était ou pas, en arrivant au dernier étage, on ce regroupait comme précédemment en faisant le tour des lieux, c’est une fois revenu au même niveau les uns des autres que je reprenais la parole. « Il n’y a plus rien ici, on quitte les lieux. » A peine je venais déposer le pied au troisième étage qu’une nouvelle explosion ce faisait entendre, celle-ci n’était pas vers nous et il ne pouvait y avoir que les étages inférieur, dans les tremblements on n’avait pas eu d’autre choix que de ce laisser tomber à terre, je ne languissais qu’une chose, retrouver le monde extérieur et ne plus avoir cette angoisse de me dire que chacun de nous pouvait perdre la vie en moins d’une fraction de seconde, un bruit sourd suivit d’un hurlement venait me ramener à la raison et détourner mon regard, en voyant Ryan et sa jambe coincé sous une poutre je me relevais pour le rejoindre en courant. « Vite venez m’aider ! » Il ne nous avait pas fallu beaucoup de temps pour nous réunir prêt de lui, chacun prenait une partie de la charpente qui venait de tomber pour la soulever et la déplacer sur le côté pour le dégager, en passant son bras atour de mon cou, le stagiaire venait m’aider à le relever. « On a plus une seconde à perdre, ça peut s’effondrer à tout moment. » Toute l’équipe prenait le chemin de la descente, je me retrouvais un peu plus en retrait avec Ryan et Jayden, on devait l’aider à descendre en lui faisant le moins mal possible et en même temps ne pas rester la seconde de trop ici. En arrivant au premier étage, je venais souffler, la pression montait encore un peu plus et mon cœur était prêt à sortir de ma poitrine, en même temps les deux explosions me laissait encore bien sonné, mes réactions étaient plus de l’instinct de survie qu’autre chose désormais, en descendant le dernier escalier je me disais que c’était enfin fini, mais c’était sans compter des débris de bâtiment qui nous bloquait le passage, on venait assoir Ryan dans un coin, avant de nous faire un chemin le plus rapidement possible. C’est en voyant la lumière que je venais faire sortir mes hommes un à un, une fois l’avant dernier dehors, je revenais vers celui qui était blessé pour venir le prendre dans mes bras, je ne savais pas où je trouvais cette force, la seule chose que j’avais envie c’était de suivre ce que mon corps voulait, tout lâcher et m’écrouler au sol pour reprendre mes esprits correctement. En mettant un premier pied à l’extérieur j’avais eu cet éblouissement que je ne pouvais pas enlever, fermant les yeux cinq longues secondes, je recommençais à marcher quelques mètres avant de venir déposer un genou au sol, cette fois-ci je ne pouvais pas aller plus loin, Ryan ce retrouvait allongé sur le dos, pendant que je cherchais à reprendre mon souffle, enlever mon casque que je jetais un peu plus loin, et de faire pareil juste après avec mon masque, révélant par la même occasion mon visage aux personnes qui était dehors. « J’ai un blesser ! »

Ca faisait un bien fou de ce retrouver dehors, pouvoir retirer mon casque et le masque à oxygène, je pouvais enfin faire retomber la pression, souffler et l’adrénaline s’effaçait doucement, je n’avais pas pu faire autrement que de venir poser mes genoux au sol, pour le moment mes jambes ne me portaient plus. Je ne pouvais pas vraiment réaliser tout ce qu’il venait de ce passer, ni même faire attention à tout ce qu’il y avait autour de moi, en voyant Shaylee et sa coéquipière s’approcher de moi je venais afficher un léger sourire sur mon visage, et une fois ma meilleure amie accroupit devant moi, je venais la prendre dans mes bras, déposant ma tête sur son épaule et fermant les yeux. Ca faisait un bien fou, lorsque j’avais aperçu la première bombe avec un temps restant minime je m’étais réellement persuadé que j’allais y rester, et que je n’aurais plus l’occasion de pouvoir profiter et apprécier ses moments de complicité avec Miss Fairbanks, ni même de pouvoir vivre les sentiments que j’avais depuis maintenant plus d’un an pour Natalia, même si la situation n’était pas la plus idéale pour nous en ce moment. « Tu peux pas savoir le bien que ça me fait de pouvoir te serrer dans mes bras. » Pour tout le monde cette journée devait rappeler notre triste journée du quatre Janvier, c’était encore beaucoup trop récent pour avoir fait le deuil, pendant l’explosion et même après, beaucoup des pompiers de cette caserne avait dû penser très fort. J’avais appris il n’y a pas longtemps que ma meilleure amie était enceinte, et je lui avais fait la promesse d’être là pour elle et son bébé, ce n’était pas pour rompre mes paroles juste après, il était hors de question que Shaylee ce retrouve seul avec cet enfant, et je ferais tout pour rester à ses côtés, et assumer mon rôle d’oncle. « Shay, je te laisse examiner Nick. C’est avec l’aide de la jeune femme que je venais me relever et marcher à ses côtés jusqu’à l’ambulance pour me retrouver assis sur le rebord de l’arrière du véhicule, quand mon regard croisait le bâtiment et à en voir le reste de l’extérieur je me demandais comment on avait fait pour avoir la chance d’être tous en vie. En voyant Natalia au lieu, je restais immobile, elle était en pleine conversation avec son mari et les choses ne semblaient pas vraiment joyeuse au premier abord, mais de là où j’étais je pouvais me tromper. Je n’avais qu’une envie, me lever et aller la prendre dans mes bras, je m’en foutais royalement que ce soit devant tout le monde, j’en avais besoin mais la situation de nos vies sentimentale ne nous le permettait pas encore. Lorsque Shaylee venait m’annoncer qu’elle avait terminé avec moi et que tout allait bien, je venais lui afficher un sourire avant de me relever et faire des petits pas, doucement mais surement je reprenais le contrôle de mes jambes, en observant la jeune policière un peu plus loin et seule, je venais m’approcher d’elle, une fois à son niveau je venais déposer ma main sur son épaule pour qu’elle ce retourne avant de venir la serrer dans mes bras, que ça faisait du bien de la sentir à nouveau contre moi, avoir l’odeur de son parfum, je savais que je ne devais pas vraiment agir ainsi, mais je n’avais pas pu m’en empêcher, les sentiments que j’avais pour elle était beaucoup trop fort, à tel point que pour le moment ce geste avait beaucoup plus de description que n’importe quels paroles.

Question discrèction on n’était pas les mieux aujourd’hui, mais vu comment les choses avaient tourné aujourd’hui je ne pouvais pas m’empêcher de ne pas aller la rejoindre, la prendre dans mes bras et la serrer contre moi, toute ses sensations que j’avais eu la certitude au moment de l’explosion de ne plus jamais pouvoir revivre. En entendant ses paroles, je comprenais que ce qu’il venait de ce passer l’avait beaucoup affecté, et que la jeune policière était surement l’une de celle qui avait de plus en plus de mal à accepter et à reprendre ses esprits, je venais relever une de mes mains de son dos pour venir la déposer dans ses cheveux que je venais caresser doucement pour essayer de la rassurer, lui faire comprendre que j’étais là et bien vivant. « Je suis là, il est hors de question que je te laisse toute seule, pas après tout ce que l’on a vécu tous les deux. » Je cherchais à la rassurer comme je le pouvais, j’étais bien conscient que je n’aurais pas pu faire grand-chose pour m’éviter la mort, par moment il suffit de beaucoup de chance pour y échapper dans des situations complexes comme celle-ci, en sentant sa tête ce déposer sur mon torse, je venais déposer un baiser dans ses cheveux, fermant les yeux, c’était assez impressionnant comme on pouvait voir les choses différemment après avoir survécu à ces deux bombes. Pour moi, il n’y avait plus rien au tour, juste nous deux, et j’aurais aimé que ça reste ainsi, mais malheureusement le collègue de la jeune policière venait nous ramener à la réalité, je venais relâcher mes mains qui quittait le corps de Natalia, en me tournant mon regard était venu croiser celui de James. « Moi aussi Derek. » Je ne savais pas trop quoi répondre à ce qu’il venait de me dire, je n’avais pas encore remis les pieds sur terre, beaucoup de chose était encore pour moi pas encore réalisable, posant ma main rapidement sur l’épaule du coéquipier de Natalia, je venais marcher en direction du camion, retirant ma veste que je venais déposer sur mon siège, j’attrapais une bouteille d’eau que je venais verser sur mes cheveux, à peine je venais de reposer celle-ci que je sentis une main m’attraper le bras pour me retourner sèchement, ce qui était sur c’est que ce n’était pas une main de femme, en faisant face à la personne je comprenais qu’il s’agissait de James. « Ca va elle te plait ma femme ? » Il fallait bien qu’à un moment donné cette conversation est lieu entre lui et moi, bien que j’espérais ne pas la vivre maintenant, mais je devais faire avec, à peine avait-il fini de me parler que je sentais un poing m’arriver en plein visage, encore sonné par l’explosion j’avais du mal à avoir le moindre réflexe. Dans le coup j’étais venu taper de dos le camion, avant de sentir deux mains me tenir par le col du polo que je portais. « Si tu penses que de me frapper fera revenir Natalia à tes côtés vas-y… Tapes moi ! »

Je me retrouvais entre les mains de James, j’étais incapable de l’éloigner ou même de me défendre, je sentais du sang couler de mon nez, et il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour que Natalia ne vienne nous rejoindre entouré des autres pompiers et policier, sous le geste de sa femme, James venait me lâcher le polo, je venais apporte ma main à mon visage pour essuyer le sang qui était en train de couler. Il ne fallait pas être aveugle pour comprendre que James avait compris ce qui était en train de ce passer entre sa femme et moi, je comprenais sa colère même si j’aurais aimé qu’il vienne me confronter un jour où j’étais capable de réagir et de pouvoir me défendre, parce qu’avec les évènements du bâtiment j’étais encore bien sonné. La jeune policière venait de partir dans un monologue assez long à première vue puisqu’elle acceptait la conversation avec son mari devant tout le monde, mon regard était venu ce déposer sur Shaylee instinctivement avant de regarder la scène comme tout le monde le faisait depuis quelques instant maintenant, moi qui souhaitais que Natalia parle à son mari et lui dise la vérité sur nous deux, c’était désormais chose faite, et en prime tous les policiers et tous les pompiers l’avaient entendu, ce qui était sur désormais c’était que l’on allait plus avoir l’obligation de ce cacher et de ne rien dire à personne, de toujours devoir faire attention, bien que les mauvaises langues et les « tu vois je te l’avais dit qu’il se passait quelque chose entre eux » allait rapidement avoir lieu. Ce n’était pas vraiment de cette façon dont je m’imaginais la suite des évènements, mais après cette intervention remplis d’émotion il était difficile de pouvoir tout contenir. En voyant Natalia s’éloigner je venais passer ma main sur mon nez alors que ma meilleure amie venait d’arriver à mon niveau pour me soigner, je déposais mes cinq autres doigts sur son bras pour la couper dans son geste pour commencer à marcher et rejoindre la jeune policière, je ne pouvais pas la laisser seule. En passant au niveau de James, je sentais une main me bloquer le passage au niveau de mon ventre, tournant la tête sur le côté, je devais affronter le regard noir de celui qui était le cocu dans l’histoire, je le laissais reprendre la parole tout en venant souffler un bon coup. « Tu crois vraiment que je vais te laisser détruire ma famille sans rien faire ? Parce que dis-toi bien une chose, si Nat et moi on en est là aujourd’hui c’est uniquement de ta faute. » Un instant de silence venait s’installer entre nous, je comprenais la souffrance qu’il avait, jusqu’à preuve du contraire, j’avais fait souffrir Savanah de la même façon. « Tu n’es qu’un enfoiré Nick, si elle n’a pas été foutu de comprendre l’homme que tu es vraiment, moi je le sais, la seule chose que tu sais faire dans la vie c’est jouer avec les femmes et les jeter quand tu as bien rigolé avec. » Je ne pouvais pas le contredire, ma réputation me précédait autant à la caserne qu’au poste de police, je n’étais pas l’homme le plus connu pour pouvoir résister aux charmes d’une charmante demoiselle, mais comment est-ce que je pouvais lui faire comprendre que les sentiments que j’avais pour sa femme je les ressentais pour la première fois, et que pour elle j’avais envie de renoncer à tout cela. « Je ne te le dirais qu’une fois James, lâches-moi ! » Mon regard ne quittait pas le sien, j’étais venu lui parler sèchement, je savais que ce n’était que le début d’une longue dispute entre lui et moi, mais je n’avais pas envie de le faire maintenant, mais je me connaissais et je savais très bien que s’il me cherchait trop j’étais capable de rapidement m’emporter, surtout en étant chamboulé par les explosions comme je l’étais.

La conversation que j’avais avec James pouvait déraper à tout moment, il était à cran et énervé, et moi j’avais encore du mal à réaliser que j’avais réussi à m’en sortir dans cette explosion, de sentir sa main sur moi était bien loin de me plaire, surtout en sachant que juste avant son poing avait déjà été en contact avec mon visage qui me valait un saignement de nez. Je n’avais aucune idée de ce qu’il avait réellement en tête à cet instant précis, mais je devais m’attendre à tout venant de lui. « Sinon quoi ? Tu vas me rendre les coups ? Pas de problème, viens je t’attends ! » Je ne savais pas ce qui était en train de me retenir pour ne pas voir rouge tout de suite, parce que tout au fond de moi je n’ai qu’une seule envie, lâcher mes nerfs sur lui, j’en aurais bien besoin après la peur que j’avais eu à la fois pour mes hommes et pour moi, je venais serrer le poing nerveusement, je savais que d’une seconde à l’autre j’étais capable de le faire partir, mais une nouvelle fois Natalia venait rompre cette dispute, remettant tout le monde d’accords, pendant qu’elle parlait, j’étais venu baisser mon regard, la jeune policière avait raison, ce n’était ni l’endroit, ni le moment, on était tous ici dans l’exercice de nos fonctions et non pas pour régler nos problèmes personnels. En la voyant partir avec James pour le forcer à s’éloigner de moi, je reprenais ma respiration pour souffler un bon coup, alors que Shaylee venait vers moi pour s’occuper de mon nez, une blessure qui fut soigné bien rapidement, peut-être même trop, puisqu’à peine avait-elle commencé à se diriger vers l’ambulance que le chef venait me rejoindre. « Nick, je vais te demander de quitter les lieux, rentres chez toi, ta journée est terminé. » Mon regard ce déposait sur celui-ci, je ne comprenais pas le fond de ses pensées, et ça devait surement ce voir sur mon visage, mais je n’avais pas pu m’empêcher de reprendre la parole pour lui répondre sur un ton un peu élevé. « Chef, je me sens en pleine forme, je peux rester, ne v... » Je n’eus même pas le temps de terminer ma phrase que celui-ci me coupait pour s’exprimer plus sèchement qu’avant. « Les secours vingt-trois ont été secoué aujourd’hui, alors je te demande une dernière fois, à toi et tes hommes de rentrer chez vous. » Je ne pouvais que venir lui répondre par un hochement de tête, relevant ma main pour la passer dans mes cheveux, mon regard ce déplaçait en direction de Natalia, moi qui avait pensé passer une journée calme, j’étais bien loin de me douter que tout ce qui venait d’avoir lieu aurait pu ce passer dans la même journée, lors de la même intervention. J’étais venu rejoindre notre camion, avant de m’assoir sur un des marches pieds, je n’avais aucune envie de quitter les lieux, je ne me sentais surtout pas capable de me retrouver tout seul chez ma meilleure amie à attendre que le temps passe, j’allais passer toute ma journée à revoir les images de l’explosion en boucle dans ma tête, avec cette crise de James, Natalia qui était venu tout révéler à tout le monde, je ne pouvais pas rester sans rien faire.