Hier après-midi j’étais venu rejoindre Shaylee à la caserne de pompier afin de me confier à elle, lui parler de toute mon histoire avec Natalia, depuis que j’avais rencontré cette femme ma vie avait commencé à changer et plus les mois avançaient et rien ne s’arrangeait. J’avais besoin de me confier à ma meilleure amie et chacun de ses conseils m’avait fait le plus grand bien, et m’avait permis d’ouvrir les yeux sur la situation dans laquelle je me trouvais. J’étais rentré tard au loft, je ne voulais pas croiser Savanah mais elle était toujours debout et elle avait envie de parler, c’était le moment pour moi de jouer carte sur table et de lui dire la vérité, bien que j’avais eu beaucoup de mal et que ma petite amie avait dû me tirer les verres du nez, j’étais venu lui dire que je pensais à une autre femme qu’elle. En voyant la conversation tourner de dispute en dispute et la jeune femme déstabilisé et perdu parce que je venais de lui dire, j’avais pris le sac qu’elle m’avait préparé pendant notre conversation mouvementé, et j’avais suivis ce que ma meilleure amie m’avait proposé en cas de problème, venir dormir chez elle. Même s’il était tard je savais que je ne la dérangerais pas, elle devait surement dormir et sa porte d’entrée était ouverte comme à chaque fois. La nuit avait été de courte durée, entre mes pensées qui se tournait vers Natalia et tous les souvenirs que j’avais avec elle, notre nuit la veille à l’hôtel et puis la seconde d’après je me revoyais avec Savanah, je ne supportais pas de lui faire du mal, si mes sentiments pour elle n’était pas aussi fort que les siens, jamais je n’ai eu envie de lui faire du mal. Ca faisait deux heures que je tournais et retournais dans le canapé de Shaylee, non pas qu’il n’était pas confortable, mais surtout parce que j’étais incapable de me rendormir, c’est pour cette raison que je me levais, vêtu de mon jean sur moi uniquement je me dirigeais à la cuisine pour venir préparer le café et le petit déjeuné pour ma meilleure amie, qui ne tardait pas à arriver, un sourire sur mon visage je la regardais en reprenant la parole sur un ton remplis d’humour. « Salut… Je me suis dit que tu avais besoin de boire un de mes cafés ce matin, alors je suis venu te le faire. »

Cela me faisait bizarre de me retrouver dans l’appartement de Shaylee, non pas que je n’y étais pas bien, mais mine de rien en un an on prenait vite les habitudes et même si j’évitais le plus possible ses derniers temps de me retrouver dans notre loft avec Savanah, j’avais mes réflexes à notre domicile, ici je me retrouvais un peu perdu, j’avais quelque peu ouvert plusieurs placards avant de trouver où était rangé le café, une bonne journée ne pouvait pas commencer sans en boire au moins un. En voyant ma meilleure amie arriver je n’avais pas pu m’empêcher d’afficher un large sourire et de venir plaisanter un petit peu, elle me connaissait aussi bien que moi je la connaissais, et en me voyant ici dans son appartement dès le matin habillé à moitié dans sa cuisine, il était impossible qu’elle croit au fait que je venais juste d’arriver pour partager ce moment de la journée avec elle. Je devais bien admettre que c’était agréable de voir que la première personne que je croisais dès le matin, semblait contente de ma présence et surtout de ce faire embrasser sur la joue, depuis quelques mois j’étais habitué à une ambiance silencieuse et tendu. « Je suis remplis de délicates attention… Mais uniquement quand j’en ai envie. » J’avais besoin de me détendre un peu, penser à autre chose au moins quelques secondes, je n’avais pas beaucoup dormis cette nuit, passant beaucoup plus de temps à retourner tout ce qu’il se passait dans ma vie depuis près d’un an, dans ma tête en boucle, a cherché comment j’aurais pu mieux agir vis-à-vis de Savanah pour ne pas la faire souffrir comme je l’avais fait hier au soir. Je venais me retourner pour ouvrir un nouveau placard, oui parce que pour boire un café il était préférable d’avoir une tasse à disposition, je savais que je les avais vu tout à l’heure, mais la question que j’étais en train de me poser c’était, où ? Et bien visiblement pas dans celui-ci, en refermant la porte, je me retournais de nouveau vers Shaylee qui était venu me demander si j’avais réussi à dormir un peu, je pense que ma nuit de sommeil avait été aussi longue qu’un match de basket-ball complet. « Oui… Une heure ou deux à peu près ! »  Mais d’un côté le fait d’avoir passé autant de temps à réfléchir à toute cette histoire m’avait permis une nouvelle fois de me rendre compte que j’étais sur des choix que je faisais, la seule chose que je regrettais vraiment c’était le mal que j’étais en train de faire à Savanah. J’ouvrais un second placard et j’y trouvais les tasses cette fois-ci, j’étais venu afficher un sourire sur mon visage, content de les avoir trouvé, j’en prenais deux en mains pour les déposer sur le plan de travail, avant de venir verser du café dans les deux tasses. « Et toi tu as dormis ? Je n’ai pas fait trop de bruit en arrivant hier soir ? »  

De savoir que Shaylee ne m’avait pas entendu arriver hier soir me rassurait un peu, j’étais déjà rentré tard au loft pour éviter de croiser Savanah mais la jeune femme avait besoin d’une explication ce soir-là, et la discussion quoi que plutôt les disputes n’avaient pas durée que cinq petites minutes, à la limite j’aurais préféré, ça lui aurait peut-être fait moins de mal. Résultat en pleine nuit je m’étais retrouvé avec mon sac de sport à la main pour venir dormir sur le canapé de ma meilleure amie, d’un autre côté, je me disais que ça serait l’occasion pour nous deux de passer plus de temps ensemble, il était vrai que depuis le décès de Joshua j’avais essayé de l’aidé du mieux que je le pouvais mais avec toute mon histoire je n’avais pas pu être présent pour Shaylee comme je le souhaitais. C’était désormais l’occasion pour nous deux de nous retrouver, bien que l’on ne c’était jamais perdu de vu, et qu’il serait impossible que cela arrive, je n’avais jamais pensé qu’une femme pouvait avoir autant d’importance dans ma vie sans qu’il ne se passe quoi que ce soit entre nous et pourtant, ma meilleure amie avait réussi à me prouver le contraire, à tel point qu’aujourd’hui elle avait beaucoup plus d’importance à mes yeux que ma propre famille. Je l’écoutais me parler de la possibilité qu’elle puisse acheter un nouveau canapé plus confortable pour moi, uniquement si j’étais sage et que je lui faisais le petit déjeuner tous les matins, je n’avais pas pu m’empêcher de rire à sa remarque, j’avais même arrêté de verser du café dans la première tasse pour ne pas en mettre à côté. « Tu perds pas le Nord… Mais c’est d’accords pour les petits déjeuners, et vu que je suis toujours sage ça devrait être plutôt facile. Tu voudrais que je m’occupe du repas avec ou ça devrait aller ? » Je n’avais pas pu m’empêcher d’en reparler sur le ton de l’humour, j’étais content de la retrouver dès le réveil avec le sourire, ça me faisait du bien de voir que malgré la période difficile qui se présentait devant elle, Shaylee continuait d’avoir le sens de l’humour. Je remis mon regard sur les tasses, pour terminer de les remplir, un bon café ne me ferais pas de mal, je n’avais pas beaucoup d’heure de sommeil dans les jambes et il allait m’en falloir surement plus d’un pour pouvoir tenir toute la journée. Quand elle était venu me demander si je voulais en parler, j’avais marqué un cran d’arrêt d’une petite seconde en prenant une tasse en main, je savais qu’elle me parlait de Savanah, avant de reprendre mon geste pour venir lui donner le café que j’avais préparé juste avant. « Elle m’en veut, mais en même temps je la comprend… Et comme tu as pu le constater, Savanah n’a pas pris la nouvelle avec joie, j’ai eu le droit à pleins de reproches avant… De me retrouver avec un sac entre les mains et une porte qui claque derrière moi. » Je ne pouvais pas nier le fait que je m’en voulais, mais pas parce que j’avais couché avec Natalia et que j’étais sincèrement attiré par cette femme, mais parce que je faisais souffrir Savanah, et jamais ça n’avait fait partie de mes intentions de lui faire du mal, malgré tous ce qu’il se passait ces derniers mois entre nous deux, c’était une fille adorable qui était gentille et elle méritait vraiment de tomber sur quelqu’un qui n’était pas aussi con que moi. « Mais la bonne nouvelle, c’est que tu vas devoir me supporter pour une durée indéterminé. »

Qu’est-ce que ça faisait du bien de me retrouver avec Shaylee, juste elle et moi à plaisanter, ces moments de complicités entre nous m’avait bien évidement manqué, mais on avait tous les deux fait passer nos vies de couples avant cette amitié, et puis sincèrement en voyant le bonheur qu’elle avait quand elle était avec Joshua je ne pouvais pas lui en vouloir, depuis que je connaissais ma meilleur amie, le temps de sa relation avec un des pompiers je ne l’avais jamais vu autant épanouie, comment je pouvais lui en vouloir de passer du temps avec son fiancé plutôt que moi ? A sa réponse concernant ma cuisine, je n’avais pas pu m’empêcher de venir rigoler, on avait beau revenir sur le sujet autant de fois que possible en douze ans d’amitié on trouvait toujours le moyen de faire des blagues dessus, ceux qui en rigolaient moins c’était surement les pompiers qui avaient dû manger ma cuisine lorsque j’étais stagiaire. « Je ne sais pas pourquoi j’ai la sensation que je vais me faire avoir, mais tu sais très bien que je ne peux rien te refuser, donc si tu ne profites pas de ma faiblesse, c’est d’accords pour le restaurant… Puis je n’ai aucune envie non plus de manger mes propres repas. » Hier à la caserne on avait beaucoup discuté de mon histoire entre Natalia et Savanah, et après ce qu’il c’était passé la nuit précédente avec mon ex petite amie j’avais besoin de penser à autre chose, me changer les idées, mais surtout profiter de mon célibat pour savourer les moments passés avec Shaylee, en la voyant prendre la tasse de café que j’étais venu lui passer, je me retournais avant d’ouvrir le placard assez sur de moi de pouvoir y trouver ce que je cherchais, pour dire la vérité je l’avais tellement vu que je n’avais que peu de chance de me tromper, j’attrapais les tartines d’une main avant de prendre de la confiture que je déposais sur le plan de travail, puis de sortir un pot de Nutella, parce qu’il était impossible d’en refuser, oui il y avait des moments où je retombais en enfance. Mon regard était venu ce redéposer sur elle avait un large sourire aux lèvres en l’entendant me répondre que de rester chez elle n’était pas forcément une bonne nouvelle, mais ma meilleure amie n’avait pas perdu de temps pour reprendre la parole s’en m’en laisser l’occasion. « Attends d’avoir passé quelques mois avec moi chez toi et tu verras que la seule chose que tu auras envie de faire, c’est de me mettre à la porte. » Je n’avais pas pu déplacer mon regard de ma meilleure amie après l’avoir entendu me dire qu’elle avait besoin de moi en ce moment en sentant sa main caresser le dos de la mienne, même si je répondrais toujours présent quand Shaylee en aurait besoin, depuis le décès de Joshua je n’avais pas vraiment eu l’impression d’avoir été autant présent que je l’aurais dû pour elle, et le fait de vivre dans son appartement, me permettait de me dire que ma meilleure amie pourrait compter sur moi à n’importe quel moment du jour comme de la nuit, je venais retourner ma main pour serrer entre mes doigts celle de Shaylee. « Tu sais que si tu as besoin de parler ou d’une épaule pour pleurer je serais toujours là pour toi, même si c’est en pleine nuit. »

Mon regard était déposé sur Shaylee, on venait de rentrer dans ce qui était pour moi, une conversation à cœur ouvert, où l’un d’entre nous allait ce confier, comme j’avais pu le faire hier après-midi, sauf que cette fois-ci c’était la jeune femme qui avait quelque chose à me dire. Mon attention elle l’avait il n’y avait aucun doute là-dessus, sa tasse venait regagner le plan de travail en même temps que ses deux mains viennent poser la mienne sur sa cuisse, je ne savais pas vraiment ce que ma meilleure amie avait à me dire, mais j’avais hâte de savoir ce que j’allais apprendre et d’un autre côté, j’avais peur, je la connaissais, c’était une femme forte, au caractère bien trempé, mais les évènements qui lui étaient tombé dessus au début de l’année étaient difficile à encaisser, et c’était tout à fait logique, à la caserne il n’y avait pas un seul des pompiers qui avait du mal à accepter le décès de quatre de nos hommes, alors comment ce remettre de la perte de son fiancé ? La plaisanterie était partie faire un petit tour pour laisser le sérieux entre nous, Shaylee venait reprendre la parole, en l’entendant me demander de l’accompagner à un rendez-vous à l’hôpital le lendemain, c’était comme si j’étais venu recevoir un coup de massue derrière la tête, qu’est-ce qu’elle avait ? Pourquoi devait-elle se rendre à l’hôpital ? C’était grave ? J’avais beaucoup trop d’interrogations que je laissais retransmettre dans mon regard, je savais que rien qu’en agissant ainsi la jeune femme comprendrait le fond de ma pensée et de l’angoisse qu’elle venait de me donner en l’espace de quelques secondes. Le moment de silence qu’il avait eu entre le moment où elle m’avait parlé de l’hôpital et des raisons de ce rendez-vous avait été en réalité très court, mais il y avait eu tellement de pensées qui étaient venu ce bousculer dans ma tête en si peu de temps, que c’était devenu une éternité pour moi, en entendant la nouvelle je restais séché sur place, je m’attendais à tout, surtout au pire, mais jamais je n’aurais pu penser que ma meilleure amie était enceinte, la nouvelle était de taille, j’étais venu, sans m’en rendre compte et assez surpris ouvrir la bouche, il fallait que je me reprenne, que je fasse ou dise quelque chose. « Tu vas avoir un bébé ? » Non Nick, Shaylee était enceinte mais elle allait avoir un chiot, j’avais vraiment des questions débiles par moment, je pouvais comprendre que cette nouvelle était difficile à annoncer pour elle, son fiancé et surement le père de cet enfant, je ne voyais que cette solution à mes yeux, était décédé lors d’un effondrement dans l’exercice de ses fonctions, ma meilleure ce retrouvais en train de devoir faire son deuil, et en même temps gérer cette grossesse. Je venais afficher un sourire sur mon visage, bien sûr que j’étais heureux pour elle, je ne connaissais pas encore le fond de sa pensées, mais d’un autre côté je me disais qu’à travers ce bébé, Joshua allait continuer à vivre avec nous et surtout auprès de Shaylee. « Je serais avec toi demain Shaylee… » De toute manière il n’y avait pas d’autre alternative possible, il était hors de question que je la laisse vivre cette épreuve toute seule, Joshua ne l’aurait pas supporté, et puis de ne me voyais pas la laisser l’abandonner depuis que je la connaissais, ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer. Je m’approchais de ma meilleure amie pour venir la prendre dans mes bras, tout du moins du mieux que je le pouvais puisqu’elle était assise sur le plan de travail. « A chaque fois que tu auras besoin je serais présent, je te le promet. »

Je n’avais pas pu m’empêcher de venir prendre ma meilleure amie dans mes bras après avoir appris qu’elle était enceinte, il était vrai que c’était une bonne nouvelle, même si j’étais conscient que dans le fond ça ne devait pas être facile pour elle d’encaisser tout ce qui était en train de lui tomber dessus, en l’espace de quelques mois elle était passé de la préparation de mariage, au décès de son fiancé pour terminer à la découverte de cette grossesse. En sortant avec ma meilleure amie, j’avais appris à connaitre un peu plus Joshua que les rapports que l’on avait ensemble à la caserne, en début d’année j’avais perdu un ami proche, je connaissais très bien Shaylee, peut-être mieux que je ne me connaissais moi-même, et je ne l’avais jamais vu aussi heureuse que ses dernières années et sa relation avec Joshua, tout comme je ne l’avais jamais vu aussi anéantis depuis son décès, il était hors de question que je la laisse vivre cette épreuve toute seule, premièrement je n’en avais aucune envie, et deuxièmement, il en était tout simplement hors de question. « De toute façon il est hors de question que je te laisse tomber, tu sais très bien que pour toi je serais capable de déplacer une montagne… Et maintenant aussi pour ce bébé. » Je venais desserer mon étreinte pour retirer mes bras qui étaient autour de Shaylee, déposant mon regard une nouvelle fois sur elle, en l’entendant me parler de Joshua, j’étais dans un sens content que ma meilleure amie vienne ce confier, depuis qu’il était mort, on avait dû en parler que très peu de fois, bien souvent elle refusait la conversation, et je ne pouvais pas lui en vouloir, chaque personne avait sa façon de réagir à un deuil et celle-ci était celle de Shay. Je venais prendre ma tasse de café pour la déplacer un peu plus loin sur le plan de travail, avant de prendre appuis dessus avec mes mains et me retrouver assis à côté de la jeune femme, de venais déposer mes doigts sur les siens. « Il n’y a pas un seul jour qui est passé depuis son décès, où je n’ai pas eu envie de prendre sa place pour qu’il soit avec toi à nouveau… Enfin si c’était possible de le faire. » Je venais quittait le sol que je regardais pour tourner ma tête vers ma meilleure amie. « Tu n’as pas à t’en vouloir d’être heureuse, c’est normal que tu souffres depuis cet accident… Mais il sera toujours avec toi, quoi qu’il se passe… A travers cet enfant… Et dans ton cœur. »    

Je connaissais le point de vue de Shaylee, je savais très bien qu’elle ne serait pas d’accords avec ce que j’étais venu lui dire, je m’attendais d’ailleurs à l’entendre, mais je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que ce jour-là c’était à moi d’être dans ce bâtiment et pas à un autre de mes hommes, j’étais le lieutenant de l’équipe des secours, pourquoi j’avais été un des seuls à me retrouver à l’extérieur ? Je m’en voulais, et je m’en voudrais certainement jusqu’à la fin de ma vie, cette sensation d’avoir fait une erreur professionnelle, ne pas avoir assumé mon rôle jusqu’au bout vis-à-vis de ses quatre hommes décédés, et puis le fait que l’un d’eux soit le fiancé de ma meilleure amie forcement ça amplifiait mon regret de ne pas avoir été capable de leur venir en aide. Je pouvais remercier chaque jours qui passaient Natalia et Shaylee, sous mon impulsivité sans les deux femmes pour me retenir je serais entré dans cet immeuble, et je savais très bien qu’à peine à l’intérieur je n’aurais pas pu faire demi-tour au moment de l’effondrement et que je me serais retrouvé sous les décombres, les deux m’avaient sauvés la vie et c’était peut-être bête mais les deux personnes les plus importantes à mes yeux dans ma vie avait été présentent pour m’empêcher de commettre une énorme connerie. Les paroles que ma meilleure amie me donnait, je comprenais que même si je pensais les choses ainsi elle était bien loin d’être contente de l’entendre, je la comprenais totalement, je serais totalement dévasté si je venais à perdre Natalia ou Shaylee, je serais inconsolable et personne ne pourrait m’aider à vraiment passer au-dessus. « Ils étaient sous mes ordres… » Je n’arrivais pas à dire autre chose, même si la vie continuait, que je ne m’empêchais pas de vivre, profiter de la vie, plaisanter et faire le con comme je savais si bien le faire, la perte de quatre de nos hommes étaient trop difficile pour moi à oublier, je ne savais pas si je refusais de faire le deuil ou pas mais ce qui était sûr, c’était que ce sujet était toujours sensible pour moi et même si on avait besoin par moment d’en parler, j’avais beaucoup de mal à réussir à m’exprimer. « J’ai eu la chance de vous avoir ce jour-là, c'est grâce à Natalia et toi que je ne suis pas entré dans ce bâtiment. » Peu après mes paroles je sentais la tête de ma meilleure amie ce déposer sur mon épaule, je venais afficher un léger sourire sur mon visage, et en serrant sa main dans la mienne, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à la chance que j’avais d’avoir un jour croisé sa route, je n’avais jamais été un fervent admirateur de la famille, la mienne moins je la voyais et mieux je me portais, mais avec Shaylee, on avait ce lien fort où elle était ma meilleure amie et à la fois ma petite sœur, celle pour qui je donnerais ma vie. Et désormais cette famille que l’on avait à nous deux, allait s’agrandir, malheureusement pas parce que son mariage avec Joshua allait avoir lieu, mais parce que cet enfant allait montrer le bout de son nez dans quelques mois et que jamais je ne la laisserais ce débrouiller seul avec ce petit, à la question qu’elle venait de me poser, je n’avais pas eu beaucoup d’hésitation à venir lui répondre, il était vrai qu’un bébé ce n’était pas simple surtout toute seule, mais jamais je n’avais douté de ses capacités et ce n’était pas aujourd’hui que j’allais commencer. « Bien sûr que tu vas t’en sortir, premièrement parce que tu es la personne la plus forte que je connaisse et que quoi qu’il se passera dans ta vie tu t’en sortiras toujours, et deuxièmement parce que je serais là pour t’aider dès que tu en auras besoin, et crois-moi, je ne serais pas toujours le gentil tonton Nick.   »